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SOS papas en détresse

SOS PAPAS EN DÉTRESSE

 

 

2019. Roman. Vie quotidienne / Humour.

ILLUSTRATIONS : Fred Pillot

ÉDITEUR : Hatier

COLLECTION : Moi, Suzanne.

PUBLIC : Dès 10 ans

ISBN : 978 2 401 052062

 

 

 

 

 

LE RÉSUMÉ

Cher Carnet Secret,

Tu es le seul (avec Thérèse, of course) à tout savoir sur moi. Mon confident, quoi. Alors accroche-toi, en ce moment, c’est du lourd.

Un, papa a transformé la maison en gare ferroviaire géante. Deux, ma copine Lola déprime grave. Trois, ses parents sont au bord de la cata. Du coup, les miens aussi. Une vraie tragédie grecque, je te jure.

J’ajoute qu’Ulysse, le beau gosse de 4e 2, me tourne autour et pas qu’un peu.

C’est tout ? Pour l’instant, oui.

Heureusement, quelqu’un garde la tête froide au milieu de tout ce chaos : moi, Suzanne ! J’ai du mérite, non ?

 

 

L’EXTRAIT

Samedi matin.

Victor, mon tonton du japon, il exagère. D’habitude, il n’écrit jamais, à part une carte postale pour l’anniversaire de maman. Et encore il se trompe toujours de date. Mais là, boum, il envoie un colis à papa. Carrément. Papa était excité comme un pou, quand il a ouvert le paquet.

D’abord, il a lu le message de tonton : « Pour le mari de ma sœur chérie, avec mon amitié. Victor. » Puis il a déballé le bidule.

« Mince ! il a dit. Un train miniature ! »

Jamais vu papa aussi content. Il répétait en boucle : « La vache ! J’en rêvais ! J’en rêvais ! »

Pas si miniature que ça, le train, d’ailleurs ; la locomotive avait la taille d’un concombre et à elle seule, la gare remplissait trois grosses boîtes. D’après la notice en japonais (que tonton avait traduit en français, heureusement), les autres boîtes contenaient des ponts, des tunnels, des panneaux de signalisation, des passages à niveau.

Papa a lu tout haut la notice de tonton, plusieurs fois, lentement, pour bien comprendre. Maman et moi on était parties depuis longtemps, mais Thérèse l’a gentiment écouté.

Papa n’est pas venu manger avec nous. Pourtant, maman avait fait des lasagnes aux épinards, un de ses plats préférés. Pendant le repas, on l’a entendu longtemps parler tout seul dans le salon. Vers 21 h, maman lui a lancé : « Tu viens te coucher ? » Il n’a même pas répondu.