L’énigme du Pompina
2003. Roman épistolaire. Écrit avec Michel Piquemal. Fantastique.
Épuisé, disponible en bibliothèque ou chez l’auteur.
ILLUSTRATIONS : Patrick Goulesque
ÉDITEUR : Milan
COLLECTION : Zanzibar
PUBLIC : Dès 9-10 ans
ISBN : 2.84113. 293.5
RÉSUMÉ :
Alphonse Poivron, rentier et collectionneur de timbres, a une admiration sans bornes pour le professeur Galurin-Têtard, un des plus fameux explorateurs du siècle. La découverte d’un mystérieux manuscrit va plonger les deux hommes dans la plus extravagante, la plus dangereuse des aventures.
EXTRAIT :
« Cher maître
Au moment où je prends la plume pour vous écrire, les mots me manquent, l’émotion m’étouffe. Comment moi, Alphonse Poivron, aventurier anonyme, puis-je avoir l’audace de m’adresser à un homme tel que vous, qui avez élevé le métier d’explorateur au rang des arts majeurs ? Vous êtes de ces auteurs dont ne se lasse pas de relire les livres, un modèle pour tous les amateurs de mystère et d’exotisme.
Voici l’objet de ma correspondance. En juin dernier, vous avez fait paraître dans le magazine anglais The Explorer un long article intitulé « Les Zomalines, archipel de l’enfer ». Le style en est vertigineux, éblouissant, tant vous semblez maîtriser le sujet. Néanmoins, en lisant un passage du texte, les bras m’en sont tombés. Je vous cite :
S’il est un volcan dont les entrailles peuvent cracher le diable à tout moment, c’est bien le Kambali. Les populations indigènes savent-elles le risque qu’elles courent en bâtissant leurs villages au pied de ce monstre endormi ?
Je conteste, cher maître. J’ai moi-même exploré les Zomalines l’année dernière. Le volcan Kambali est un pur produit de votre imagination ! Les îles de l’archipel sont aussi plates que des galettes. Les seuls monticules qu’on y trouve sont des taupinières. Monstre endormi, dîtes-vous ? Cracher le diable ? Allons, vous déraisonnez, monsieur Galurin-Têtard! Votre mémoire vous joue des tours pendables. Je m’étonne de cette inexplicable méprise, venant d’un de nos plus prestigieux explorateurs. J’ai d’ailleurs résilié sur le champ mon abonnement à The Explorer. Qu’un journal de cette valeur tolère de telles erreurs m’atterre.
Je vous prie de pardonner ces quelques menues remarques, qui n’ôtent évidemment rien à votre immense talent.
Recevez, cher maître, mon modeste et respectueux salut »