Chiche-Mirepoix contre Mirepoix-Chiche
1993. Roman Humour.
Épuisé, disponible en bibliothèque ou chez l’auteur.
Illustrations : Jean-Louis Besson
Éditeur : Le Seuil
Collection : Petit point.
Public : 9-10 ans.
ISBN : 2.02.017722.6
RÉSUMÉ :
Le jour, je suis Chiche-Mirepoix, gardien d’un musée consacré à la gloire du camembert français.
Mais la nuit, quand j’éteins la lumière de ma chambre, c’est Mirepoix-Chiche qui se glisse dans ma peau. Mirepoix-Chiche l’agent secret. Mirepoix-Chiche l’invincible ! Mirepoix-Chiche le grand fauve international !
Seulement, voilà : tous les matins, au réveil, je redeviens le gardien Chiche-Mirepoix. Vous trouvez ça juste, vous ? Pas moi.
Pourtant, au musée, il s’est produit un événement extraordinaire, aujourd’hui : j’ai enfilé la veste de mon uniforme à l’envers. Et crac, ma vie a basculé !
EXTRAIT :
« Je m’appelle Léon-Noël Chiche-Mirepoix. Oui, je sais. C’est déjà un handicap de taille. Mais il y a pire : je m’appelle aussi Léon-Noël Mirepoix-Chiche.
J’explique : mon père se nomme Arsène Chiche, et ma mère, Constance Mirepoix. En tant que chef de famille, papa a exigé la tête de liste. À ma naissance, il m’a donc déclaré Chiche-Mirepoix. Soit. Mais, du côté de ma mère, on ne jette pas l’éponge aussi facilement. Fils unique de Constance Mirepoix, Mirepoix-Chiche devais-je être. Mon père avait gagné la première bataille : j’étais Chiche-Mirepoix à l’état civil. Mais, pour maman, j’étais Mirepoix-Chiche, un point c’est tout.
Papa eut beau rappeler la glorieuse mémoire de la dynastie Chiche, qui remontait aux croisades, et évoquer les inévitables ricanements que ce nom en forme de légumineuse allait provoquer, ma mère resta de marbre. Elle n’a jamais cédé, et papa non plus.
C’est ainsi que toute mon enfance a été empoisonnée par une guerre sans merci. »