Sept histoires du soir
2014. Album. Contes
ILLUSTRATIONS : Collectif d’illustrateurs
ÉDITEUR : Hatier
COLLECTION : Il était un petit tome vert
PUBLIC : Dès 6 ans.
ISBN : 978 2 218- 97184-6
RÉSUMÉ :
7 histoires racontées par
7 personnes différentes pour
7 soirs !
Ce recueil réunit les histoires de la famille Pluche. Racontées tour à tour par les enfants, les parents et les grands-parents, courtes ou longues, classiques ou originales, elles rendent les moments de lecture magiques et chaque soir différent.
Savourez-les avec les enfants, pour un plaisir partagé !
EXTRAIT :
« Voilà un marchand fort riche, hélas veuf, et père de six enfants. Trois garçons, trois filles, grands déjà. Les garçons s’occupent avec leur père, les filles brodent, lisent, jouent du clavecin. Elles sont toutes très jolies, mais plus encore la cadette. On l’appelle la Belle. Ce qui, vous pensez bien, insupporte les deux autres. Mais ça ne les empêche pas de courir les bals en belle compagnie, de préférence comtes ou ducs. Elles rêvent d’en épouser un.
La Belle préfère s’occuper de son vieux père. C’est qu’elle est pétrie de bonté, de tendresse. La richesse ne lui a pas asséché le cœur, contrairement à ses deux sœurs.
Les affaires du marchand soudain déclinent. En quelques semaines, il perd tous ses biens. La famille doit se retirer à la campagne. Les deux sœurs aînées protestent, annoncent qu’on va les épouser. Mais dès qu’ils apprennent leur infortune, les amoureux disparaissent.
À la ferme, il faut travailler. Le père et ses fils labourent la terre, élèvent des cochons. La Belle nettoie la maison, prépare les repas, jardine. Ses deux sœurs rêvassent au passé. Elles n’ont que mépris pour leur cadette, qui s’abaisse aux corvées et semble y prendre plaisir. Après son ouvrage, elle trouve même le temps de lire ou de jouer du clavecin.
Un jour, on apprend qu’un certain bateau, où le marchand a quelque bien, est arrivé à quai. Magnifique ! Les deux sœurs en perdent la tête, et prient le père d’acheter robes, coiffes, chaussures, bijoux. Et une calèche pour les ramener en ville ! Le marchand acquiesce, ivre de joie. À la Belle silencieuse, il demande :
– Et toi, tu ne veux rien ?
– Apportez-moi une rose, dit-elle. Le jardin ici n’en a point. »