une culotte de zouave, un trou noir, le dernier disque de Prince, des caramels mous, une émission de télé débile, la grenouille de la météorologie nationale, un parachute en soie sauvage, des napperons brodés, une paire de pantoufles, l’œuvre complète de Tex Avery, une brosse à dents, les baskets de Michaël Jordan, un paquet de chewing-gums, une collection de papillons exotiques, la main de ma soeur.
C’est vrai, j’avoue, on ne peut pas.
En revanche, si vous voulez de l’humour, des récits ébouriffants, de l’aventure comme si vous y étiez, des situations cocasses, dangereuses, incongrues, si vous aimez les surprises, les points de suspension, la fantaisie et l’émotion en peau de mystère, s’il vous plaît de découvrir des univers inconnus, délirants, sombres, si vous adorez les mots qui ressemblent à des bonbons à la menthe, les personnages qui vous bouleversent ou ceux qui vous font hurler de rire, si vous ne craignez ni les cataclysmes, ni les tables de matière, ni les chimères, ni les accents graves et même circonflexes, alors je vous conseille tout simplement de lire.
Un livre, c’est rectangulaire, léger, ça se pose sur sa table de nuit, ça se relit plusieurs fois si on en a envie, ça s’oublie, ça se range dans une bibliothèque. Parfois, ça se prête, ou ça se donne.
Un livre, c’est déjà un cadeau.